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dyslexie et réflexes archaïques

TSA et réflexes archaïques : l’exemple de la dyslexie

8% des enfants sont dyslexiques. Ce chiffre est en constante augmentation et témoigne d’un enjeu de santé publique. Pour ces jeunes patients et leurs parents, la prise en charge thérapeutique s’apparente à un épuisant parcours du combattant avec de multiples consultations : orthophonie, orthoptie, psychomotricité, pédopsychiatrie pour une amélioration parfois lente et inconstante.

Le monde médical reste en  grande partie perplexe devant ces TSA, méconnaissant les résultats d’une étude effectuée il y a plus de 20 ans par le service de neurologie du CHU de Marseille et le département de Médecine de l’université de Montréal : en pratiquant chez des enfants dyslexiques des IRM fonctionnelles - méthode qui permet de déterminer la partie du cerveau qui est en activité lorsque l’enfant lit- ils ont démontré que le cerveau des enfants dyslexiques avaient des particularités anatomiques mais que celles-ci n’étaient que la conséquence - et non pas la cause- d’un manque de maturation. Ils en ont déduit que ces singularités anatomiques avaient une origine très précoce remontant à la vie fœtale ou aux premiers mois de la vie. D’autres études ont montré que le cerveau des enfants avait une « plasticité » remarquable qui permet d’envisager le traitement de ce manque de maturation. Encore faut-il comprendre, diagnostiquer et traiter les causes de ces troubles du développement psychomoteur et donc remonter aux dysfonctions neurologiques qui ont eu lieu lors de la vie fœtale ou des premiers mois de la vie, c’est-à-dire lors de la période d’influence des réflexes archaïques.

La dyslexie, comme les autres troubles de l’apprentissage, est donc à considérer comme un symptôme d’un manque de maturation du cerveau. Si l’on compare le cerveau à un disque dur d’un ordinateur, les RA seraient des pré-logiciels qui vont mettre en place les logiciels définitifs et donc permettre les applications. Le traitement des RA restaure notre équipement neurologique de base et l’enfant aura la capacité à acquérir les connaissances motrices ou cognitives qui lui font défaut et à intégrer le traitement proposé par les autres thérapeutes.

 

Concernant la dyslexie, les approches thérapeutiques sont diverses :

·         L’orthophonie

·         La méthode Padovan ou réorganisation neuro-fonctionnelle

·         La méthode de Lisbonne ou traitement proprioceptif selon Cunha et Orlando Alves da Silva

·         L’approche proprioceptive de la dyslexie de Marino A et Quercia. Pour ces derniers, le syndrome de déficience posturale est souvent associé à une perception spatiale erronée et à des troubles cognitifs. Ils rattachent les troubles de lecture et la dyslexie à « un déficit affectant le système d’information proprioceptive et le système d’information visuelle ». Leur traitement associe des semelles proprioceptives, des prismes posturaux et des reliefs positionnés sur les dents, appelés alph pour la proprioception linguale. La correction permanente du capteur oculaire par les prismes et du capteur lingual par les alph semble intéressante. Encore faut-il que ces capteurs ne soient pas parasités en permanence de façon réflexe : il faut d’abord réintégrer les réflexes archaïques.

 

Conclusion

Les TSA sont à considérer comme des symptômes d’une immaturité neurologique. Le traitement des RA nous semble être un préalable à toute autre prise en charge thérapeutique. Des RA non intégrés sont fatalement un obstacle. Rappelons ici l’importance du capteur oculaire : tous les enfants qui présentent un TSA devraient avoir un bilan neuro-visuel. 

En cas de dyspraxie linguale, l’étiologie doit être recherchée : un frein trop court, un trouble de ventilation, l’entretien du réflexe de succion par l’usage de la tétine constituent aussi des obstacles y compris à la réintégration du réflexe de Babkin.